HtmlToText
printemps recherche menu principal aller au contenu à propos rechercher : annonces , séminaires programme du séminaire de sociologie des sciences, 2015-2016 2 novembre 2015 rédaction laisser un commentaire co-organisé par marc joly, morgan jouvenet et arnaud saint-martin, chercheurs au laboratoire printemps, l’objectif de ce séminaire est de présenter et discuter divers aspects de l’actualité de la recherche en sociologie des sciences (de toutes les sciences et techniques). séance 1, 20 novembre (14-16h) julie patarin jossec (centre émile durkheim, université de bordeaux), « sociologie des sciences en microgravité : premiers retours de terrain » xilin huang (cerlis, université paris-descartes), « la diplomatie scientifique france-chine : entre accomplissement scientifique, développement technologique et enjeu diplomatique ». séance 2, 19/2 (14-16h) guillaume carnino (costech, université de technologie de compiègne) « de la philosophie naturelle à la science pure : généalogie d’une mythologie » (autour de son livre l’invention de la science. la nouvelle religion de l’âge industriel , paris, seuil, 2015 ). discutant : marc joly (printemps/cnrs) séance 3, 11 mars (14-16h) yann renisio (centre maurice halbwachs, cnrs-ens-ehess), « l’espace des disciplines dans la france contemporaine : contribution empirique aux débats sur la spécificité des sciences sociales ». émilien schultz (gemass, université paris-sorbonne), « l’économie de la recherche sur projet en france. l’anr dix ans après ». séance 4, 15 avril (14-16h) antoine roger (centre émile durkheim, université de bordeaux), « la concordance des champs. sciences et agriculture en roumanie ». discutant : jérôme lamy (printemps). séance 5, 13 mai (11-13h) johan heilbron (centre de sociologie européenne, cessp-cse, cnrs), « comment écrire l’histoire de la sociologie en france ? » (autour de son livre french sociology , ithaca, cornell university press, 2015 ). discutant : étienne ollion (sage/cnrs). informations pratiques : printemps.uvsq.fr. lieu : laboratoire printemps, cnrs-uvsq, 47 boulevard vauban (bât. vauban, 6e étage, salle 604), 78280 guyancourt. contacts : marc joly (cnrs), marc.joly@uvsq.fr, morgan jouvenet (cnrs), morgan.jouvenet@uvsq.fr, arnaud saint-martin (cnrs), arnaud.saint-martin@uvsq.fr. image en bandeau : tableau noir à l’université de californie, à berkeley, annonçant qu’ernest lawrence vient de recevoir le prix nobel de physique (1939). crédits : atomic heritage foundation . recherches , séminaires l’expertise dans la justice : de l’hétérogénéité des pratiques à l’harmonisation transnationale ? 23 janvier 2015 printemps laisser un commentaire compte rendu de la troisième journée d’étude (30 juin 2013), par céline borelle, avec l’aide des intervenants de la journée. la deuxième journée d’étude a permis d’éclairer la manière dont chacun constitue comme objet de recherche l’expertise et les experts selon son ancrage disciplinaire et ses questionnements théoriques au sein de notre groupe constitué autour de la question de l’expertise judiciaire dans le cadre d’ isis . l’objectif de cette troisième journée était de repartir des pratiques d’expertise pour interroger nos différents cadres d’analyse, et notamment les grands modèles et oppositions qui structurent nos élaborations conceptuelles. si ces modèles et oppositions ont rendu descriptibles et concevables un certain nombre de phénomènes entourant l’expertise judiciaire, ils font irrémédiablement émerger une forme d’argumentation qui réduit les singularités, dans une approche déductive de la description, à des exemplaires substituables dès lors qu’on peut les inclure dans une même catégorie générique, que ce soit l’un des termes d’une opposition ou l’une des caractéristiques d’un modèle. l’idée au fondement de cette journée était donc de s’inscrire dans une approche inductive de la description des pratiques pour rendre observables de nouveaux phénomènes et entreprendre une reconfiguration théorique des concepts permettant d’analyser l’expertise judiciaire. nous avons décidé d’interroger plus particulièrement l’opposition classique entre science et droit et la notion de modèle national. dans quelle mesure la science et le droit constituent-ils des registres d’action différenciés ? comment décrire et concevoir non pas tant le brouillage des frontières entre science et droit mais plutôt leur rencontre au sein d’une zone grise ? quels sont les phénomènes rendus observables par une remise en question de la modélisation de systèmes d’expertise judiciaire différents ? telles sont les questions qui ont conduit notre réflexion collective. dépasser l’opposition science et droit ? joëlle vuille (maître-assistante à la faculté de droit de l’université de neuchâtel) a d’abord évoqué l’utilisation des expertises scientifiques dans le cadre des procédures pénales. la difficulté principale de cette utilisation réside dans le fait que l’autorité reconnaît, par la nomination même de l’expert, qu’elle ne dispose pas des connaissances nécessaires pour établir ou évaluer un état de fait, tout en demeurant responsable de l’évaluation de la fiabilité de l’expertise. les divers systèmes judiciaires ont développé des procédures variées pour encadrer cet exercice périlleux, mais force est de constater que celles-ci sont souvent mises en échec. concrètement, les pièges tendus à une communication efficace entre experts scientifiques et magistrats sont nombreux : confusion dans la hiérarchie des propositions évaluées par les uns et d’intérêt pour les autres, non prise en compte des taux d’erreur des instruments d’analyse utilisés, risque de contaminations des données recueillies pendant l’investigation et au laboratoire, problèmes de datation des traces. le risque majeur dans ce contexte étant que la valeur probante d’une expertise scientifique soit surestimée et conduise à la condamnation d’un innocent, ou qu’un coupable soit écarté de l’enquête. bertrand renard (criminologue à l’université catholique de louvain) a tenté de rendre compte de l’hétérogénéité – dans le temps, l’espace, la fonction et le domaine – des pratiques d’expertise judiciaire en partant du cas de l’adn dans la justice pénale et en interrogeant son statut de contre-exemple en tant que domaine très réglementé. il a soulevé la question du repérage empirique des pratiques d’expertise en sélectionnant quatre caractéristiques : la sollicitation de compétences, la formulation d’une question déterminée, l’existence d’une instance décisionnelle et l’orientation vers une incrimination [1] . identifiant le risque de qualifier les pratiques d’expertise a priori, bertrand renard a fait le choix de repérer les experts en suivant les frais de justice. cette démarche l’a amené à questionner la conscience inégale du mandat d’expertise par les experts, c’est-à-dire le caractère non systématique de la qualification par l’expert de son travail comme expertise [2] . source : http://incc.fgov.be/travailler-l-incc emmanuelle bernheim (professeure et chercheure en droit et sociologie à l’université du québec à montréal) a présenté les résultats préliminaires d’une étude des effets du foisonnement des expertises sur les jugements en matière de protection de la jeunesse [3] . observant l’augmentation depuis les années 1970 des demandes d’expertise sur le comportement, emmanuelle bernheim a d’abord souligné l’indétermination d’un point de vue juridique des notions utilisées dans le cadre de ces expertises. elle a ensuite analysé l’ambivalence entre les registres du thérapeutique et de la preuve dans le travail expert avant de présenter les pratiques contrastées d’expertise selon les professionnels du comportement (psychologues, psychiatres et travailleurs sociaux). en conclusion, elle a développé l’un des effets les plus saillants du foisonnement des expertises en matière de protection de la jeunesse : l’évaluation des compétences parentales et l’émergence d’une catégorisation de la bonne/mauvaise mère. dépasser les mo